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Écoles locales ou écoles françaises à l’étranger : comment faire le bon choix pour mon enfant?

par

Blandine Chassagne

Quand on part vivre à l’étranger, la question de la scolarisation des enfants arrive très vite, et le choix n’est pas une mince affaire. Écoles françaises, locales, mixtes, internationales, ou même homeschooling : les possibilités sont nombreuses. Dans cet article, nous allons nous pencher sur deux d’entre elles : 

Faut-il jouer la carte de la stabilité en choisissant une école française?

Ou bien oser l’aventure d’une école locale?

J’ai interrogé des familles françaises expatriées en Espagne, en Ouganda, en Australie et en Indonésie. Leurs réponses ont été d’une aide précieuse pour la rédaction de cet article.

Les écoles françaises

Il y a actuellement 580 établissements français à l’étranger, de la maternelle au lycée. Ces établissements sont homologués par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Cela signifique qu’ils suivent les programmes de l’Éducation Nationale et préparent aux examens (brevet, bac). C’est une bonne solution pour les familles qui envisagent un retour en France ou qui changent souvent de pays d’expatriation, puisqu’il y a une certaine continuité dans les contenus pédagogiques.  

Une bonne option pour maintenir le français

Certains parents soulignent également qu’ils ont eu moins de difficulté à maintenir le français à la maison, et à faire en sorte que leurs enfants continuent à leur répondre dans leur langue maternelle :

“De les mettre dans une école française, cela leur donne une base en français et c’est donc plus facile de leur parler français à la maison. »

En effet, les établissements français permettent aux enfant de pratiquer cette langue avec d’autres personnes que leurs parents, et d’acquérir des bases solides à la fois à l’oral et à l’écrit. 

La question de l’âge et du tempérament des enfants

Les établissement français permettent aussi une transition en douceur pour certains enfants, notamment quand l’expatriation se fait dans un pays très différent au niveau de la langue et de la culture, ou quand elle a lieu pendant un âge critique comme l’adolescence.

Pourtant, de très nombreux Français vivant à l’étranger scolarisent leurs enfants dans une école locale

L’un des arguments évoqués par les familles que j’ai interrogées est l’accessibilité.

“Je vis dans une ville moyenne d’Espagne et il n’y a pas de lycée français, pas d’école française. Nous n’avons pas eu le choix. Au début j’ai culpabilisé d’imposer un tel changement à mon fils, mais finalement, si c’était à refaire… »

“Le lycée français est à l’autre bout de la ville, avec les bouchons, cela représente une heure de trajet…. Nous avons fait le choix de le mettre dans une école du quartier.”

Mais l’argument qui revient le plus souvent est celui de l’intégration. En effet, beaucoup de familles ont envie de sortir du cercle “franco-français”.

“L’école locale a été le moyen le plus efficace pour que notre fille s’intègre dans le quartier, se fasse des amis, apprenne l’anglais et gagne confiance en elle. Aucun regret, que du positif!”

“Je trouve génial de pouvoir les mettre en immersion dans le pays d’expatriation.”

“Le choix que j ai été amené à prendre a un inconvénient majeur (l’absence de français) mais a l’avantage d ‘avoir des enfants bien intégrés et non des enfants d’expats.”

Apprentissage de la langue du pays, intégration… Les écoles locales sont souvent perçues comme une chance pour nos petits expats.

Mais le choix d’une école locale ne doit pas être synonyme d’abandon du français

En effet, si vous faites l’impasse sur l’apprentissage du français, il y a plusieurs risques. Votre enfant peut notamment :

-développer le bilinguisme réceptif, c’est-à-dire qu’il va comprendre le français mais va vous répondre dans sa langue majoritaire (l’anglais par exemple). Pas assez exposé au français, pas assez stimulé dans cette langue, votre enfant risque d’avoir du mal à trouver ses mots,  à construire des structures complexes… Parler en français leur demande un tel effort que certains enfants lâchent prise et finissent par utiliser quasi sytématiquement la langue majoritaire avec leurs parents. Cette situation est bien plus fréquente qu’on ne l’imagine et il est difficile de l’inverser.

-ne pas savoir écrire en français. À la maison, votre enfant parle français avec vous, il sait peut-être même le lire, mais est-ce qu’il a souvent l’occasion de l’écrire?

-se fermer des portes au moment des études supérieures et de l’entrée dans la vie professionnelle. Quand on est parent, on a envie d’offrir tous les choix possibles pour ses enfants. 

-se sentir en décalage avec la culture française. En enseignant une langue, on enseigne une culture. Les deux sont difficilement dissociables. Ouvrez les yeux, et vous verrez que derrière la plupart des activités de grammaire ou d’orthographe, on trouve un petit bout de culture française. On peut par exemple étudier l’imparfait grâce à un texte sur Marie Curie ou Victor Hugo.

En résumé, inscrire son enfant dans une école locale peut être le point de départ d’une aventure incroyable, d’une expérience qui va l’enrichir d’un point de vue linguistique, culturel, social, et qui va le marquer pour le reste de sa vie. Mais attention à ne pas trop mettre au second plan l’apprentissage du français, en particulier le français écrit, pour éviter d’avoir des regrets plus tard.

À l’École des Petits, Expats, j’aide vos enfants à garder le lien avec la langue et la culture française!

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